Les aprĂšs-midi Pomme d'Api

Les aprĂšs-midi Pomme d’Api

Pomme d’Api a fĂȘtĂ© ses 50 ans en organisant des aprĂšs-midi Pomme d’Api dans sept villes de France, et en Belgique ! Ces Ă©vĂ©nements gratuits Ă©taient l’occasion de venir partager des moments de dĂ©tente en famille et de retrouver tous les hĂ©ros des enfants !

Participez aux Aprùs-midi de Pomme d’Api à l'occasion des 50 ans du magazineDes animations pour petits et grands

Pomme d’Api a donnĂ© rendez-vous Ă  ses lecteurs pour un aprĂšs-midi festif le dimanche 22 mai 2016, de 15 h Ă  18 h. Petits et grands ont participĂ© Ă  cet Ă©vĂ©nement gratuit, avec des animations ouvertes Ă  tous, dans les parcs suivants :

  • Paris : Parc Montsouris (bd Jourdan, av. Reille, rue Gazan, rue Nansouty).
  • Lyon : Parc de Gerland Petite Prairie (allĂ©e Pierre de Coubertin).
    Amis Lyonnais, nous sommes dĂ©solĂ©s de vous annoncer que la fĂȘte de cet aprĂšs-midi est annulĂ©e au Parc de Gerland. La tempĂȘte est trop forte !
  • Bordeaux : Parc Bordelais (rue du Bocage).
  • Lille : Parc Jean-Baptiste Lebas (boulevard Jean-Baptiste Lebas)
  • Strasbourg : Parc de La Citadelle (quai des Belges).
  • Nantes : Le petit jardin de ProcĂ© (rue des DervalliĂšres).
  • Marseille : Parc PastrĂ© (155 Avenue de Montredon).

En Belgique, le rendez-vous Ă©tait Ă  l’école du cirque situĂ©e dans l’ancienne Abbaye de Soleilmont Ă  Fleurus, pour une aprĂšs-midi pleine de surprises.

Participez aux AprĂšs-midi de Pomme d’Api Ă  l'occasion des 50 ans du magazineAu programme de ces aprĂšs-midi exceptionnels, des activitĂ©s crĂ©atives, un espace lecture, un espace dessin


Pour plus de goĂ»ters, s’abonner Ă  Pomme d’Api

Nos coups de cƓur de mars 2016

Livres, CD, cahier d’activitĂ©s : les coups de cƓur de Pomme d’Api de mars

Cahier d’activitĂ© plein de fantaisie, petites BD pour discuter avec votre enfant, histoires Ă  Ă©couter, albums poĂ©tiques et pleins d’humour : dĂ©couvrez les coups de cƓur de la rĂ©daction ! Ce rendez-vous habituel du supplĂ©ment pour les parents qui accompagne le magazine de votre enfant, vous est proposĂ© ce mois-ci en tĂ©lĂ©chargement


Livres pour enfants : dĂ©couvrez les coups de cƓur de la rĂ©daction de Pomme d'Api

SĂ©lection et textes : Sophie Furlaud et Anne Ricou.
Attentats de Paris, que dire aux plus petits ? Illustration : Dorothée de Montfroid, extraite de la rubrique "Les P'tits philosophes" du magazine Pomme d'Api n°564 de février 2013

Attentats de Paris, que dire aux plus petits ?

Sur les rĂ©seaux sociaux et dans la presse de ce week-end, le premier conseil donnĂ© aux parents est celui du bon sens : prĂ©server les enfants en les protĂ©geant des images. Mais il faut quand mĂȘme en parler aux plus petits.

Attentats de Paris : que dire aux plus petits?MĂȘme tenus Ă  l’Ă©cart des images de ce vendredi noir, les moins de 6 ans aussi perçoivent l’Ă©cho du monde. À travers l’Ă©tat Ă©motionnel de leurs parents, ils sentent l’inquiĂ©tude, la tristesse ou la colĂšre. NadĂšge Larcher, de l’Atelier des Parents, est la psychologue que nous retrouvons souvent dans les pages du Cahier Parents de Pomme d’Api et elle nous donne quelques pistes pour nous aider Ă  Ă©changer calmement avec les plus petits :

Jusqu’Ă  6 ans, l’enfant est Ă©gocentrĂ© et il part du principe que si papa, ou maman, est triste ou en colĂšre, c’est de sa faute Ă  lui. L’enfant se sent responsable et il faut donc lui en parler, mais de notre propre point de vue, avec des mots simples sur notre ressenti d’adulte. C’est-Ă -dire : “Papa et maman sont prĂ©occupĂ©s parce qu’il s’est passĂ© quelque chose de grave…”

Ne pas lui donner trop de dĂ©tails concernant les faits, juste peut-ĂȘtre : “Des hommes mĂ©chants sont venus exprĂšs tuer d’autres personnes parce qu’ils ne veulent pas accepter que d’autres ne pensent pas comme eux.”

Dire Ă  son enfant que papa et maman, et les autres adultes, sont lĂ  pour eux, pour les protĂ©ger, chez eux, dans la rue, Ă  l’Ă©cole.

Lui expliquer que cela concerne le monde des grands. Que lui est un enfant, qu’il peut continuer sa vie d’enfant, jouer, rire, s’amuser, etc. C’est sa vie d’enfant. “Tu laisses papa et maman s’occuper du monde des grands.”

Insister sur le fait qu’il peut venir quand il veut vous en parler, notamment si on lui en parle Ă  l’Ă©cole demain et qu’il a des questions.

Enfin, mĂȘme si l’Ă©lan de vie de l’enfant est plus fort que tout et que la gaietĂ© naturelle des enfants reprend toujours trĂšs vite le dessus, se rappeler que quand il y a trauma, il peut ressurgir dans 15 jours ou 2 mois aprĂšs.

J’espĂšre que Pomme d’Api vous aidera ainsi Ă  trouver les mots pour bien dĂ©marrer la semaine avec votre enfant, car demain matin ne sera pas un matin comme les autres… Pour vous comme pour lui !

Anne Ricou, rĂ©dactrice en chef du magazine Pomme d’Api
Etre parent, ça s'apprend

Être parents, ça s’apprend ?

Savoir dĂ©crypter les besoins et les Ă©motions de son enfant, rĂ©agir aux cris et aux “non” Ă  rĂ©pĂ©tition, gĂ©rer sa propre fatigue
 : le “mĂ©tier de parents” n’est pas toujours facile ! Peut-on l’apprendre ou tout au moins se faire aider ? La rĂ©ponse est oui ! La preuve dans cet article du “Cahier Parents” du magazine Pomme d’Api


Quel parent ĂȘtes-vous ?

SupplĂ©ment au n°597 de Pomme d'Api, novembre 2015. “Etre parents ça s'apprend !” Illustrations : Robin.Quatre verres sont alignĂ©s sur la table
 Chacun est dotĂ© d’une Ă©tiquette. Version fĂ©minine : “maman”, “mĂšre”, “femme”, “amoureuse” ; version masculine : “papa”, “pĂšre”, “homme”, “amoureux”. Car, vous l’avez tous constatĂ©, un parent a plusieurs casquettes. C’est Ă  la fois ce qui est passionnant et Ă©puisant. On est papa ou maman lorsqu’on rĂ©pond aux besoins affectifs de ses enfants (cĂąlins, histoires, jeux
). On est pĂšre ou mĂšre lorsqu’on assure sa fonction d’éducateur (en posant des limites, en refusant de dire oui Ă  tout, en tenant un “cadre”
). On demeure un individu homme ou femme, comme on l’était avant d’ĂȘtre parent ou de former un couple. Enfin, on est souvent aussi un amoureux ou une amoureuse, dans un couple.

SupplĂ©ment au n°597 de Pomme d'Api, novembre 2015. “Etre parents ça s'apprend !” Illustrations : Robin.Un pichet rempli de grenadine, l’animatrice propose Ă  un des parents participant Ă  l’atelier de venir remplir les verres selon sa vie actuelle : “La grenadine, c’est l’énergie dont vous disposez pour une journĂ©e. Elle est limitĂ©e. Comment la rĂ©partissez-vous, aujourd’hui, entre vos rĂŽles de maman, de mĂšre, de femme et d’amoureuse ?”

Une participante s’empare du pichet. Sans hĂ©sitation, elle remplit largement le verre “maman”. Le verre “mĂšre” s’emplit de moitiĂ©. “Amoureuse” ne reçoit qu’une petite goutte. “Femme” reste presque vide aussi. Perplexe, elle regarde le rĂ©sultat : “Je n’avais pas conscience que je consacrais si peu d’énergie pour mon couple ou pour moi seule.” Son conjoint fait partie des rares pĂšres qui participent Ă  l’atelier. Pour donner sa version Ă  lui, il ne touche pas aux verres “amoureux/se” et “homme/femme”, mais inverse les niveaux de “pĂšre/mĂšre” et “papa/maman”. Son commentaire  :  “J’aimerais mettre plus dans “papa” mais pour ça, il faudrait que tu endosses plus ton rĂŽle de “mĂšre” ! ”Ce premier exercice trĂšs simple ne laisse personne indiffĂ©rent. Chacun rĂ©flĂ©chit Ă  sa maniĂšre de vivre sa vie de parent et aux “ vases communicants” qui s’établissent avec l’autre parent.

Partages d’expĂ©riences

Au fil des sĂ©ances, d’autres exercices de prises de conscience et des jeux de rĂŽles questionneront encore les participants sur leur maniĂšre d’exercer leur “mĂ©tier” de parent. C’est bien pour ça qu’ils se sont inscrits ! Si les participants arrivent avec des modes Ă©ducatifs divers, tous sont lĂ  parce que quelque chose ne les satisfait pas dans leur relation avec leurs enfants. Beaucoup disent leur difficultĂ© Ă  se dĂ©gager du modĂšle qu’ils ont vĂ©cu enfant, sans pour autant trouver leur maniĂšre de faire satisfaisante.

SupplĂ©ment au n°597 de Pomme d'Api, novembre 2015. “Etre parents ça s'apprend !” Illustrations : Robin.Janissia confie : “J’étais dans une impasse avec mes enfants. J’avais l’impression que j’étais arrivĂ©e au bout de mes rĂ©ponses parentales. À la maison, c’était Ă©lectrique dĂšs 16h30.” Lorsque cette mĂšre de deux garçons de 4 et 9 ans a vu l’affichette “Soutien Ă  la parentalitĂ©â€, devant l’école maternelle, elle a Ă©tĂ© sĂ©duite : “J’avais besoin de soutien, mais pas de celui d’une copine, de mon mari ou de ma famille.” Un tiers, donc, neutre et professionnel, “qui ne juge pas”, souligne une participante. NoĂ«l, lui, est lĂ  avec sa femme, parce que les petits conflits entre leurs quatre enfants de 2, 5, 9 et 11 ans leur pĂšsent.

Juliette, elle, a un garçon de 4 ans et demi. La question qui l’a poussĂ©e Ă  s’inscrire, c’est “Comment fait-on pour ne pas abĂźmer un ĂȘtre en devenir ?” Sans le savoir, elle dĂ©crit lĂ  l’attitude que Sophie Benkemoun et NadĂšge Larcher, les deux initiatrices de L’Atelier des Parents, souhaitent suggĂ©rer aux participants : “Comment j’aide mon enfant Ă  devenir un adulte, tout en sachant qu’il est un enfant.” L’une est mĂ©decin, l’autre est psychologue. En se basant sur les derniĂšres Ă©tudes sur le cerveau et sur les travaux des psychologues Carl Rogers, Thomas Gordon, Haim Ginott, elles ont construit ces sĂ©ances au cours desquelles des savoirs et des savoir-faire de communication sont transmis : “Car les parents sont tous bienveillants, mais souvent mal informĂ©s et maladroits.”

Les animatrices se gardent bien de promettre des solutions Ă  toutes les difficultĂ©s Ă©ducatives, et ne promeuvent pas non plus la “bonne” façon de faire. “Elles rĂ©pĂštent que l’on peut se tromper, que la fatigue nous joue des tours, que l’on peut toujours essayer, qu’il n’y a pas qu’une seule solution, valable pour tous et pour toujours”, relate une participante. Le soulagement est immĂ©diat :   “DĂšs la premiĂšre sĂ©ance, renchĂ©rit Janissia, on s’est tous regardĂ©s et j’ai senti que je n’étais pas seule Ă  ressentir un ras-le-bol. C’est ce qui m’a le plus plu : ce sentiment de culpabilité qui disparaĂźt quand on se rend compte qu’on n’est pas seul Ă  croire qu’on est un “mauvais” parent.” Tous soulignent, comme elle, Ă  quel point il est aussi trĂšs prĂ©cieux d’échanger ses expĂ©riences avec d’autres parents.

Et aprĂšs ?

ACT-ART-parents-ateliers-super-parentsMais alors, qu’est-ce que ça a changĂ© dans la vie de famille ? “Ces sĂ©ances ont marquĂ© une pause : on a pris le temps de rĂ©flĂ©chir Ă  comment on avance”, explique Janissia. De fait, quel parent de jeunes enfants s’autorise, dans sa vie chronomĂ©trĂ©e, Ă  prendre du recul sur l’éducation qu’il leur donne ? NoĂ«l a apprĂ©ciĂ© d’en apprendre davantage sur le dĂ©veloppement du cerveau de l’enfant. Se questionner sur le ressenti de ses enfants n’est pas aisĂ© mais “fait baisser la pression et diminuer le nombre de conflits.” MĂȘme son de cloche chez Juliette, qui revoit certaines de ses attentes Ă  la baisse : “Je demandais des choses Ă  mon fils sans savoir qu’il n’était tout simplement pas en mesure de les comprendre.” Car faire des choix, exprimer ses besoins, se raisonner, intĂ©grer une rĂšgle dĂ©finitivement n’est pas accessible dĂšs l’acquisition de la parole ! RĂ©sultat : “GrĂące Ă  ces clĂ©s de comprĂ©hension, je me suis adaptĂ©e, et je constate qu’il y a moins de crises Ă  la maison et que je les vis mieux.”

Écartons tout de suite un malentendu :  l’objectif n’est pas de donner toujours raison Ă  l’enfant ni de cĂ©der Ă  tous ses dĂ©sirs. Une sĂ©ance est d’ailleurs consacrĂ©e au “cadre”. Trop lĂąche et trop changeant, il est facteur d’angoisse. Trop Ă©troit et trop rigide, il suscite la peur et entrave l’estime de soi. Juliette reconnaĂźt ĂȘtre rentrĂ©e chez elle avec le dĂ©sir d’ĂȘtre un peu plus ferme qu’avant. D’autres participants, au contraire, essaieront d’ĂȘtre plus souples. Tous, en tout cas, auront en tĂȘte qu’ils sont, avec leurs forces et leurs faiblesses, avec leurs accĂšs de dĂ©couragement et leurs moments d’euphorie, des parents en apprentissage. De quoi prendre confiance en soi, non ?

SupplĂ©ment au n°597 de Pomme d'Api, novembre 2015. “Etre parents ça s'apprend !” Texte : Anne Bideault. Illustrations : Robin.Remerciements Ă  Anne Spatazza et CĂ©line Mauboussin, formatrices Ă  “L’Atelier des Parents” et co-conceptrices de l’atelier “Les mots qui font grandir”.

Cet article a Ă©tĂ© Ă©crit dans la suite de l’article sur l’Ă©ducation bienveillante paru en fĂ©vrier 2015 dans le Cahier Parents du magazine Pomme d’Api.

SupplĂ©ment au n°597 de Pomme d’Api, novembre 2015.
“Etre parents ça s’apprend ?”
Texte : Anne Bideault. Illustrations : Robin.
Comment donner confiance en soi Ă  son enfant

Comment donner confiance en soi Ă  son enfant ?

La confiance en soi n’est pas acquise Ă  la naissance. Elle se construit par les liens qui se tissent avec les autres et par les expĂ©riences que l’on va vivre. La rĂ©daction du magazine Pomme d’Api a identifiĂ© huit attitudes positives qui aideront votre enfant Ă  prendre confiance en lui


La confiance en soi, un atout pour bien grandir

Avoir confiance en soi ne veut pas dire rouler des mĂ©caniques et “faire son intĂ©ressant”, comme le disent parfois les enfants. Avoir confiance en soi, c’est avoir intĂ©grĂ© l’idĂ©e que “je suis unique et, Ă  ce titre, j’ai de la valeur ” et que “je suis capable” (j’ai des compĂ©tences, je peux apporter des choses aux autres). Cette confiance en soi n’est pas acquise Ă  la naissance. Elle se construit par les liens qui se tissent avec les autres, et particuliĂšrement les adultes de l’entourage, et par les expĂ©riences que l’on va vivre. Aussi, le regard (la perception, l’attention) que portent les adultes sur les enfants a une incidence sur l’estime de soi de ces derniers. Voici huit attitudes positives qui aideront votre enfant Ă  prendre confiance en lui


Souligner ce qui est bien

Certaines personnes, pour reprendre l’adage, ne voient que le verre Ă  moitiĂ© vide. C’est le cas de Marc. Face aux rĂ©alisations de ses deux enfants, il souligne toujours ce qui ne va pas :  “Regarde, lĂ , ton coloriage
 tu as dĂ©passĂ© !”, ou “Tu as renversĂ© de la farine sur la table !” Ses enfants finissent par baisser les bras. Ils ont l’impression de ne jamais ĂȘtre Ă  la hauteur des attentes de leur pĂšre.

Accordons aux enfants, a fortiori quand ils sont petits, le droit Ă  l’erreur ! À leur Ăąge, tout ou presque est nouveau, et pour rĂ©ussir une chose, il faut la tenter plusieurs fois. C’est certain, les compliments et l’exagĂ©ration “à l’amĂ©ricaine” ne nous sont pas familiers (“Well done!”, “Good job!”). Mais inspirons-nous des attitudes des entraĂźneurs sportifs et, comme eux, soulignons plutĂŽt ce qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©, avant d’aborder ce qui pourrait ĂȘtre amĂ©liorĂ©. Pour intĂ©grer le fait qu’il a la capacitĂ© de franchir des obstacles, l’enfant a aussi besoin d’entendre ce qu’il sait dĂ©jĂ  faire : “Rappelle-toi, l’an dernier, tu avais besoin des petites roues Ă  ton vĂ©lo !”

Se mĂ©fier du verbe ĂȘtre

Une bĂȘtise a Ă©tĂ© commise. Dans notre façon de nous adresser Ă  notre enfant, nous utilisons parfois des mots qui nous dĂ©passent : “Tu es nul !”, “Mais qu’est-ce que tu es maladroit !”
 Cela vaut aussi pour nous :  “Quelle imbĂ©cile je suis, j’ai encore oubliĂ© mes clĂ©s !” Qualifier l’acte ou le comportement, mais jamais la personne. Au lieu de s’écrier : “Tu es pĂ©nible, Ă  la fin !”, dire plutĂŽt : “C’est dĂ©sagrĂ©able que tu refuses de t’habiller le matin.” Offrir ensuite une possibilitĂ© de rĂ©paration : “Je te donne l’éponge, et tu nettoies.”

Écouter son point de vue et ses Ă©motions

Image extraite de l'article “La confiance en soi, un atout pour bien grandir”, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d’Api, fĂ©vrier 2017. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Henri Fellner.“J’ai toujours peur que mon fils ait froid. Mais j’ai rĂ©alisĂ© que c’était moi qui Ă©tais frileuse ! Lui sait trĂšs bien venir prendre son manteau si nĂ©cessaire.” Il s’agissait juste de changer de point de vue
 De mĂȘme, aider son enfant Ă  dĂ©crypter ce qui se passe en lui l’aide Ă  se connaĂźtre. Il peut s’agir de ce qu’il Ă©prouve (“Tu es en colĂšre” ou “Je vois que tu es triste”) ou de ce qui l’intĂ©resse (“Tu aimes passer du temps Ă  l’extĂ©rieur, tu as besoin d’ĂȘtre dehors”, “Les insectes te passionnent
”) Cela le lĂ©gitime, “l’enracine dans sa singularitĂ©â€, pour reprendre les termes du docteur Catherine Gueguen (voir rĂ©f. en fin d’article).

Mettre des mots sur les Ă©motions aide l’enfant Ă  les traverser. Dire : “Tu es en colĂšre, tu n’es pas content parce que
” contribue souvent Ă  l’apaiser et Ă  accepter que son dĂ©sir ne soit pas exaucĂ©. L’Ă©couter ne veut pas dire se plier Ă  ses dĂ©sirs : ce n’est pas parce qu’il ne veut pas prendre de bain qu’il doit rester sale. On peut proposer une douche ou une toilette de chat, en prĂ©venant que le bain sera pour le lendemain.

Lui faire confiance

Dans la famille, Margot est la plus jeune. Elle a deux grands frĂšres qui savent faire bien plus de choses qu’elle ! Pour lui faire sentir qu’elle aussi a des capacitĂ©s, elle a ses missions Ă  elle. On lui confie des tĂąches Ă  sa portĂ©e : quand les enfants mettent la table, elle est chargĂ©e des serviettes et des petites cuillĂšres. On l’intĂšgre au groupe : oui, elle a bien sa place dans la famille. Cela lui donne des droits, mais aussi des devoirs. Et ses frĂšres ne se privent pas de le lui rappeler : “Ce n’est pas parce que tu es la plus jeune que tu ne dois pas aider !” On la remercie :  “Ah, tu m’as bien aidĂ©e, grĂące Ă  toi, le gratin sera plus vite prĂȘt !”
 mĂȘme si cela vous a pris plus de temps !

Encourager la découverte

“Attention ! Tu vas tomber !” Quel parent ne laisse pas Ă©chapper cette exclamation ? Mais comment apprendre Ă  marcher sans prendre le risque de tomber ? Comment apprendre Ă  faire du vĂ©lo ? Comment dĂ©couvrir le monde en tenant toujours la main d’un adulte ? Mesurons les risques, et essayons de ne pas refrĂ©ner la curiositĂ© des enfants et leur Ă©lan de vie. Disons-leur plutĂŽt : “Tu as vu, il y a des pierres qui peuvent dĂ©raper, mais si tu fais bien attention, tu peux y aller !” Évitons de briser leurs illusions par un “Ça ne sert Ă  rien de faire une maison pour les escargots, ils n’y resteront jamais !”

Retenons-nous aussi de faire tout Ă  leur place, sous prĂ©texte que “ça va plus vite”. C’est sĂ»r, notre patience est parfois mise Ă  rude Ă©preuve (les lacets, quel cauchemar !). Mais devancer leurs dĂ©sirs, leur mettre leurs manteaux, attraper le verre, soutenir la carafe
, tout cela leur laisse penser qu’ils ne sont pas aptes.Image extraite de l'article “La confiance en soi, un atout pour bien grandir”, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d’Api, fĂ©vrier 2017. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Henri Fellner.

Être positif ne suffit pas

Oscar tend un dessin Ă  sa mĂšre qui y jette un coup d’Ɠil rapide et s’écrie :  “Magnifique ! Tu l’as fait Ă  l’école ?” Son fils rĂ©pond tristement : “C’est celui que je t’ai montrĂ© hier !” Notre mĂ©canique “c’est beau !” finit par perdre tout poids. PlutĂŽt qu’émettre un jugement de valeur (bien/pas bien) sur le rĂ©sultat, soulignons l’intention et l’attention portĂ©e par l’enfant Ă  la rĂ©alisation. Ainsi, l’enfant ne sera pas dĂ©pendant du jugement de l’adulte, mais se focalisera sur le plaisir qu’il y a pris, l’effort qu’il a fourni, sur sa petite victoire Ă  lui. On ne grandit pas pour avoir des compliments, mais pour soi. Pour cela, autant dĂ©crire sa production : “Dis donc, tu y as consacrĂ© du temps !”, “Je vois que tu aimes beaucoup cette couleur”, “Tu as fait un boudin de pĂąte Ă  modeler”
 Cela Ă©vite aussi de s’exclamer : “Oh, quel magnifique cheval !” et de s’entendre rĂ©pondre : “Mais c’est une sorciĂšre !”

Image extraite de l'article “La confiance en soi, un atout pour bien grandir”, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d’Api, fĂ©vrier 2017. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Henri Fellner.

Se retenir de comparer

Dans le couloir de la maternelle, les portemanteaux sont surmontĂ©s de petites Ă©tiquettes avec les prĂ©noms des enfants. Depuis peu, la maĂźtresse de moyenne section a ĂŽtĂ© les photos des enfants pour qu’ils s’entraĂźnent Ă  repĂ©rer la graphie de leur prĂ©nom. Une petite fille parcourt toute la file et dĂ©chiffre presque sans erreurs : “Samir, Sonia, Élie, MĂ©lina
” Sa prouesse impressionne une maman qui se tourne vers son fils : “Regarde, ta copine lit tous les prĂ©noms ! Et toi, tu ne repĂšres mĂȘme pas le tien !” Gardons en tĂȘte que tous les enfants ne se dĂ©veloppent pas au mĂȘme rythme, mĂȘme si on a tous des curseurs en tĂȘte, comme en tĂ©moignent les conversations entre parents :  “Mon fils n’est pas trĂšs crĂ©atif, tu as vu comment il dessine les bonshommes ?”, “Ma niĂšce n’a marchĂ© qu’Ă  22 mois !”, “Ma fille sait dĂ©jĂ  faire du vĂ©lo”
 Ne le comparons pas aux autres enfants, mais seulement Ă  lui-mĂȘme :  que faisait-il avant, comment s’y prenait-il ? Face Ă  une difficultĂ©, un Ă©chec, on peut simplement dire :  “Tu n’y arrives pas pour le moment, mais tu vas t’entraĂźner, et tu y arriveras une prochaine fois.”

Image extraite de l'article “La confiance en soi, un atout pour bien grandir”, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d’Api, fĂ©vrier 2017. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Henri Fellner.

Valoriser ce qui l’intĂ©resse

Leurs occupations, et tout particuliĂšrement leurs jeux, mĂ©ritent toute notre considĂ©ration : le jeu est une activitĂ© qui les aide Ă  grandir, qui participe de façon essentielle Ă  leur dĂ©veloppement. Se dĂ©guiser, jouer au papa et Ă  la maman, se concentrer sur un dĂ©coupage, construire une tour de cubes, faire vivre des figurines dans une ville de Lego, imiter tel joueur de foot dans le jardin
 À nous d’essayer de ne pas laisser entendre qu’il y a une hiĂ©rarchie entre les activitĂ©s : jouer est un besoin aussi fondamental que manger ou dormir.
Au moment d’interrompre une de leurs activitĂ©s, prĂ©venons-les quelques minutes Ă  l’avance : “On va bientĂŽt manger. Dans 5 minutes, il faudra arrĂȘter de jouer.” Si on a de la place, laissons-les profiter un peu de leurs constructions : quoi de plus attristant que d’avoir construit un univers de Kapla ou de poupĂ©es et de devoir les ranger immĂ©diatement ?

Trois ouvrages pour aller plus loin

  • Le meilleur pour mon enfant – La mĂ©thode des parents qui ne lisent pas les livres d’Ă©ducation, de Guillemette Faure, les arĂšnes.
  • Les lois naturelles de l’enfant – La rĂ©volution de l’Ă©ducation Ă  l’Ă©cole et pour les parents, de CĂ©line Alvarez, Ă©d. les arĂšnes.
  • Pour une enfance heureuse – Repenser l’éducation Ă  la lumiĂšre des derniĂšres dĂ©couvertes sur le cerveau, de Catherine Gueguen, Robert Laffont.

Le numĂ©ro de fĂ©vrier du magazine Pomme d'Api pour les 3-7 ans et son supplĂ©ment pour les parents sont en vente en kiosque Ă  partir du 27 janvierLe numĂ©ro de fĂ©vrier du magazine Pomme d’Api pour les 3-7 ans et son supplĂ©ment pour les parents, en vente en kiosque Ă  partir du 27 janvier.

“La confiance en soi, un atout pour bien grandir”,
supplément pour les parents du magazine
Pomme d’Api, fĂ©vrier 2017.
Texte : Anne Bideault. Illustrations : Henri Fellner.
Comment parler de son travail avec son enfant ?

Comment parler de son travail avec son enfant ?

Nos occupations d’adultes tiennent une bonne place dans nos paroles et dans notre vie familiale. Pourtant, nous ne prenons pas toujours le temps d’en discuter avec nos enfants. Au risque qu’ils s’en fassent une reprĂ©sentation
 bien Ă  eux ! Comment mettre des mots sur une rĂ©alitĂ© qui leur Ă©chappe
 Les conseils du magazine Pomme d’Api.

Le travail a parfois bon dos

“Il faut que j’aille travailler !” C’est souvent par ces mots que nous justifions nos choix d’emploi du temps pour nos enfants : la cantine, le centre de loisirs, la nounou
 Avouons-le, nous dĂ©gainons cet argument assez vite : il est pratique ! “Tu n’as pas envie d’aller Ă  la maternelle aujourd’hui ? Ben oui, mais moi, je dois travailler.” Au risque de laisser entendre que “c’est pas moi, c’est mon travail !” Car il a parfois bon dos, le travail, surtout pour ceux qui culpabilisent à l’idĂ©e de se sĂ©parer de leurs enfants. “Heureusement que l’emploi du temps des parents Ă©chappe aux enfants ! s’exclame pourtant la psychologue Émilie Moreau-Cervera. Le parent doit avoir ses propres espaces d’épanouissement (amical, amoureux, professionnel
) en dehors de son enfant. Il est nĂ©cessaire que l’enfant l’intĂšgre pour qu’il puisse, en s’identifiant Ă  cet adulte, construire sa propre vie.”

À nous donc d’ĂȘtre vigilants et de ne pas prĂ©senter le “travail” comme une sorte d’instance toute-puissante qui happerait les parents. Pour la construction psychologique d’un enfant et pour sa vision de l’avenir et de la sociĂ©tĂ©, il vaut mieux lui expliquer que le travail que l’on exerce, on l’a souvent choisi, et qu’il est important pour nous. Mais choisir quelque chose ne signifie pas faire “tout ce que l’on veut”. Les enfants de l’ñge Pomme d’Api imaginent pourtant que c’est ce qui les attend “quand ils seront grands”. Il est donc important d’expliquer que mĂȘme les adultes composent avec la rĂ©alitĂ© et sont soumis Ă  des rĂšgles, Ă  des contraintes, des horaires.

“Tu fais quoi Ă  ton travail ? - Vie professionnelle, mĂ©tier
 Comment en parler Ă  son enfant ?” Texte : Anne Bideault - Illustrations : Peter Elliott - SupplĂ©ment pour les parents du n° 596 de Pomme d’Api, octobre 2015Un besoin d’images concrĂštes sur le travail

L’enfant a besoin de se faire une reprĂ©sentation – mĂȘme parcellaire et simplifiĂ©e – du travail de ses parents, pour que ce terme ne recouvre pas un mystĂšre Ă©pais et angoissant. Heureux ceux qui ont un travail trĂšs concret : enseignant, mĂ©decin, artisan, journaliste mĂȘme ! Heureux ceux qui fabriquent des choses qu’ils peuvent montrer Ă  leurs enfants ! Tous les autres (la majoritĂ©) se heurtent Ă  la difficultĂ© d’expliquer des fonctions trĂšs abstraites, “je travaille dans un service d’administration, je gĂšre le back-office de
”

Pour que nos rĂ©cits soient parlants, surtout avec de jeunes enfants, autant faire des parallĂšles avec leurs propres vies. Ainsi les mĂ©rites respectifs des cantines des uns et des autres sont une bonne entrĂ©e en matiĂšre, tout autant que la description des collĂšgues : “Pascal, il arrive toujours Ă  moto, il a deux enfants
” DĂ©crivez la piĂšce dans laquelle vous travaillez, et essayez de trouver quelques mots pour expliquer ce que vous faites : “Je suis devant un ordinateur, je passe du temps au tĂ©lĂ©phone, je circule en voiture pour rendre visite aux clients, j’ai des rĂ©unions
” On peut expliquer qu’on a un chef : “Toi, tu as un maĂźtre ou une maĂźtresse qui te dit ce que tu dois faire, moi, ma chef s’appelle CĂ©cile”, ou qu’on n’en a pas : “Le directeur de l’école, il dirige ton Ă©cole. À mon travail, c’est moi qui dĂ©cide.” Si on en a la possibilitĂ©, organiser une visite familiale aura son petit succĂšs.

“Tu fais quoi Ă  ton travail ? - Vie professionnelle, mĂ©tier
 Comment en parler Ă  son enfant ?” Texte : Anne Bideault - Illustrations : Peter Elliott - SupplĂ©ment pour les parents du n° 596 de Pomme d’Api, octobre 2015Leur donner envie de grandir

Prenons aussi conscience que ce que nous disons de notre travail n’est pas toujours positif : “Pffff ! J’en ai ras le bol !”, “Aucune envie d’y retourner demain !”, “Mon patron, quel emmerdeur !” Qu’on le veuille ou non, l’image que se font les enfants de la vie d’adulte repose beaucoup sur ce que nous en laissons entrevoir. Et leur donne – ou non – envie de grandir. Insistons plutĂŽt sur le fou rire partagĂ© avec une collĂšgue, sur tel projet rĂ©ussi, sur ce qui nous plaĂźt. Il ne s’agit pas lĂ  de taire les difficultĂ©s que l’on peut rencontrer dans notre vie professionnelle. De toute façon, un enfant dĂ©tectera que son pĂšre ou sa mĂšre a des soucis. Autant s’en ouvrir, sans s’appesantir : “Il y a parfois des tensions, au travail, comme toi, Ă  la rĂ©crĂ©, quand tu te disputes avec d’autres. Mais on va discuter et je pense que ça s’arrangera.”

Que l’on traverse une pĂ©riode d’intense investissement professionnel qui nous accapare plus que d’habitude, ou – a fortiori – que l’on perde son emploi, il ne faut pas laisser l’enfant dans le silence. Comme le souligne Émilie Moreau-Cervera, “Ça fait partie de la vie d’un enfant qu’un parent traverse des phases difficiles.” Et un parent qui s’effondre ou qui passe soudain ses journĂ©es Ă  la maison, est source d’une immense angoisse, car l’enfant ne lui trouve pas de sens. Il est donc important d’aborder la question avec lui : “Oui, je m’énerve beaucoup en ce moment parce que je suis inquiet : je n’ai plus de travail. Cela arrive, ce n’est pas de ma faute. Je vais rencontrer des gens pour m’aider Ă  trouver un autre travail.” On lui permet ainsi, par la pensĂ©e, d’ĂȘtre un peu rassurĂ©. InĂ©vitablement, les discussions sur notre travail vont aussi nous amener au thĂšme de l’argent. Si l’intĂ©rĂȘt financier est rĂ©ducteur et peu constructif pour un enfant, il n’en demeure pas moins central.

“Tu fais quoi Ă  ton travail ? - Vie professionnelle, mĂ©tier
 Comment en parler Ă  son enfant ?” Texte : Anne Bideault - Illustrations : Peter Elliott - SupplĂ©ment pour les parents du n° 596 de Pomme d’Api, octobre 2015La question de l’argent

Émilie Moreau-Cervera conseille d’aborder la question par les choix que permet l’argent. Si on a trop peu, on peut avoir du mal Ă  acheter ce dont on a besoin (un logement, la nourriture, l’électricité ). Si on en a un peu plus, on peut choisir l’endroit oĂč l’on va vivre, acheter les choses dont on a besoin, et mĂȘme parfois celles que l’on dĂ©sire, sans en avoir vraiment besoin.

Pourquoi ne pas prĂ©senter les choses dans l’autre sens : parce qu’on a besoin de travailler pour gagner de l’argent, il est important de choisir un travail qui nous plaise. Et ça commence dĂ©jĂ  Ă  l’école : on y apprend des choses pour grandir, faire des choix, et pouvoir un jour s’occuper de soi tout seul. Certains parents font collection des dĂ©sirs de mĂ©tiers de leurs enfants au fil de l’ñge. Ainsi, Solange a commencĂ© par “ pompiĂšre ”, puis “ chevaliĂšre ”, ensuite elle a optĂ© pour “ maman ”, “ chirurgien ” et enfin “ vĂ©tĂ©rinaire pour animaux en voie de disparition le matin ” et “ maĂźtresse l’aprĂšs-midi ” ! Et si, devenus grands, ils ne font rien de tout cela, leurs rĂȘves d’enfants et l’image du monde du travail qu’ils se seront forgĂ©e auront sans doute affĂ»tĂ© leur volontĂ© et consolidĂ© leurs choix d’adultes.

“Tu fais quoi Ă  ton travail ? - Vie professionnelle, mĂ©tier
 Comment en parler Ă  son enfant ?” Texte : Anne Bideault - Illustrations : Peter Elliott - SupplĂ©ment pour les parents du n° 596 de Pomme d’Api, octobre 2015

“Tu fais quoi Ă  ton travail ? – Vie professionnelle, mĂ©tier
 Comment en parler Ă  son enfant ?”
Texte : Anne Bideault – Illustrations : Peter Elliott
SupplĂ©ment pour les parents du n° 596 de Pomme d’Api, octobre 2015