“Et si on se mettait ensemble au yoga ?, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d'Api n°568, juin 2013. ” Conception : Elisabeth Jouanne. Illustrations : Ilya Green.

La pause yoga de Pomme d’Api : “Salut, le soleil !”

Chaque mois, Pomme d’Api vous propose une “pause yoga” Ă  faire avec les enfants Ă  partir de 4 ans. TĂ©lĂ©chargez la posture “Salut, le soleil”, version simplifiĂ©e de la cĂ©lĂšbre salutation au soleil, pour bien commencer la journĂ©e. Les quatre Ă©tapes de la posture sont expliquĂ©es pas Ă  pas, laissez-vous guider


Une posture de yoga pour les enfants partir de 4 ans

1. Debout, les pieds joints, tu tends les bras jusqu’au ciel. Tes yeux se lùvent vers le soleil.

2. Tu baisses les bras devant toi et tu t’accroupis en posant les mains et les orteils bien Ă  plat sur le sol. Tu redresses la tĂȘte et tu regardes devant toi.

3. Puis tu recules tes pieds vers l’arriùre, jusqu’à ce que ton corps soit à l’horizontale, comme une planche.

4. En appui sur les mains et les orteils, tu redresses bien la tĂȘte et tu dĂ©gages tes Ă©paules vers l’arriĂšre. Tu inspires profondĂ©ment.

5. Tu montes les fesses vers le haut, pour faire comme une montagne. La tĂȘte bien entre tes bras, ton dos s’étire


6. D’un bond, tu ramùnes tes pieds entre tes mains, les paumes toujours à plat au sol. Tu regardes devant toi.

7. Tu baisses la tĂȘte en soufflant. Puis, en inspirant doucement, tu te redresses lentement, comme une feuille qui se dĂ©plie. Tu termines en relevant ta tĂȘte.

8. Une fois debout, tu étires tes bras et ton corps vers le ciel. Tu salues le soleil pour bien commencer la journée.

“Et si on se mettait ensemble au yoga ?, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d'Api n°568, juin 2013. ” Conception : Elisabeth Jouanne. Illustrations : Ilya Green.
“Salut, le soleil !”, extrait de “Et si on se mettait ensemble au yoga ?”, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d’Api n°568, juin 2013. Conception : Elisabeth Jouanne. Illustrations : Ilya Green.

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En mars, Margaud Liseuse et Pomme d’Api vous conseillent deux livres pour les 3-6 ans : “Le plus beau livre des couleurs” de Tom Schamp (Ă©d. Albin Michel) et “Tout seul” de Rosemary Shojaie (Ă©d. Didier Jeunesse).

“Le plus beau livre des couleurs” et “Tout seul”

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Pourquoi me demande-t-il de lire le mĂȘme livre 100 fois ?

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 quelques fois encore.

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“Comment parler aux enfants des Ă©preuves de la vie ?”, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d'Api n°648, fĂ©vrier 2020. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Kei Lam.

Comment parler aux enfants des Ă©preuves de la vie ?

Des Ă©vĂ©nements Ă©branlent parfois durement la vie d’une famille : accident, sĂ©paration, chĂŽmage, maladie
 Que dire aux jeunes enfants et quelles attitudes Ă©viter ? Explications et conseils de Marie-NoĂ«lle ClĂ©ment, pĂ©dopsychiatre et psychothĂ©rapeute.

“Il est trop petit, il ne faut pas l’inquiĂ©ter
”

Nous ne sommes pas Ă©pargnĂ©s par les Ă©preuves de la vie. Par ricochet, les enfants non plus. Quand celles-ci surviennent, comment arriver Ă  leur en parler ? Et avec quels mots ?

Marie-NoĂ«lle ClĂ©ment est pĂ©dopsychiatre, psychothĂ©rapeute, et elle dirige un hĂŽpital de jour pour enfants, Ă  Paris (10e). Dans l’exercice de son mĂ©tier, elle a pu constater que, parfois, quand les enfants vont mal, c’est qu’aucun mot n’a Ă©tĂ© prononcĂ© sur des Ă©vĂ©nements qui se sont produits. “Si l’on ne dit rien, l’enfant est comme le spectateur d’un film en langue Ă©trangĂšre sans sous-titres” : il voit sans comprendre, et se sent laissĂ© Ă  la marge de la vie familiale. Mais nombreux sont les freins qui nous empĂȘchent de parler : il est trop petit, il ne faut pas l’inquiĂ©ter, etc.

Selon les difficultĂ©s rencontrĂ©es, la pĂ©dopsychiatre nous propose des pistes pour trouver des paroles ajustĂ©es et simples, qui soulageront. Et elle nous met en garde contre certaines attitudes que nous serions tentĂ©s d’adopter.

“Comment parler aux enfants des Ă©preuves de la vie ?”, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d'Api n°648, fĂ©vrier 2020. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Kei Lam.

Éviter de
 repousser à plus tard

RĂ©pondre : “Je ne peux pas te dire maintenant” ou “Tu es trop petit”, c’est prendre le risque que l’enfant se dise : “Qu’est-ce qu’il y a de si grave ?” et fasse jouer son imagination Ă  plein rĂ©gime, en Ă©chafaudant des scĂ©narios terrifiants. Et soyons honnĂȘtes : on lui promet qu’on lui en parlera “plus tard”, quand il sera “plus grand”, mais la plupart du temps, on repousse indĂ©finiment
 Ce ne sera jamais le moment.

Que peut-on dire ?

‱ Dans le cas d’une maladie grave, faire la diffĂ©rence entre une “grosse maladie” (qui nĂ©cessite des soins Ă  l’hĂŽpital, engendre une trĂšs grande fatigue
) et la “petite maladie” du quotidien, pour Ă©viter qu’il mette tout sur le mĂȘme plan et s’inquiĂšte. Autant la nommer (“cancer”
) et montrer la partie du corps concernĂ©e.

‱ On n’est jamais obligĂ©s d’entrer dans tous les dĂ©tails, mais il faut dire l’essentiel, avec les mots de la rĂ©alitĂ© : “Tonton a eu un accident de voiture, il est mort. Je suis trĂšs triste.” suffit
 Les dĂ©tails de l’accident n’ont pas Ă  ĂȘtre prĂ©cisĂ©s.

‱ Si l’enfant pose des questions auxquelles on ne se sent pas de rĂ©pondre, on peut dire : “C’est trĂšs difficile pour moi d’en parler”, et s’autoriser Ă  passer le relais Ă  des personnes plus Ă©loignĂ©es, moins prises par l’émotion. Sans pour autant taire notre tristesse


Éviter de
 masquer la rĂ©alitĂ©

“Il est parti”, “Il nous a quittĂ©s”, “Il est parti trĂšs loin en voyage”, “Elle est au ciel”
 On croit bien faire en usant de mĂ©taphores qui nous semblent adoucir la rudesse de la rĂ©alitĂ©. Mais ces mots ambigus placent l’enfant sur des sables mouvants dans lesquels il s’enfonce : “S’il est juste parti, alors il va revenir !”

Que peut-on dire ?

‱  “Rassurer l’enfant, ce n’est pas arranger la rĂ©alitĂ©â€, rĂ©sume Marie-NoĂ«lle ClĂ©ment. D’oĂč l’importance de prononcer les mots exacts, et de les expliquer briĂšvement : “Il est mort”, “Elle a un cancer”, “Nous allons nous sĂ©parer”, “Je suis au chĂŽmage”


‱ Accueillir les questions de son enfant quand elles viennent, tout de suite, ou plus tard.

Et quand l’enfant ne rĂ©agit pas ?

C’est un grand classique : vous venez d’annoncer quelque chose de lourd Ă  votre enfant, et il retourne Ă  ses Playmobil, sans manifester aucune rĂ©action. Peu importe ! Gardons en tĂȘte que pour lui, les Ă©vĂ©nements n’ont pas la mĂȘme portĂ©e et qu’il ne les saisit pas de la mĂȘme façon que nous.
Ainsi, le mot “cancer” rĂ©sonne trĂšs fort pour un adulte, qui y dĂ©cĂšle tout de suite les complications, la possibilitĂ© de la mort. Mais qu’est-ce qu’une “maladie grave” pour un enfant ? Qu’est-ce que “la mort” ? Il n’intĂ©grera le concept de l’irrĂ©versibilitĂ© que bien plus tard, au-delĂ  de 7 ans. À bien y regarder, faire “comme si de rien n’était” est une stratĂ©gie Ă  laquelle nous aussi avons recours : comme tous les jours, je fais la vaisselle alors que je viens d’apprendre un dĂ©cĂšs. Une façon de se protĂ©ger de ses propres Ă©motions et de celles de ses parents.

Et quand il pose toujours les mĂȘmes questions ?

“Il est mort, Papi, hein ?” On peine Ă  se souvenir combien le monde est d’une complexitĂ© extraordinaire pour un enfant. Il met des annĂ©es Ă  construire et Ă  s’approprier l’ensemble des repĂšres nĂ©cessaires. Alors oui, il faut parfois rĂ©pĂ©ter les choses, rĂ©pondre plusieurs fois Ă  la mĂȘme question, mĂȘme si elle est douloureuse pour nous. Comme si notre enfant regardait plusieurs fois le mĂȘme dessin animĂ© pour en comprendre tous les ressorts. Et en grandissant, il va poser des questions de plus en plus complexes
 nous obligeant Ă  revenir encore et encore sur un mĂȘme Ă©vĂ©nement.

Éviter de
 minimiser

“Ne t’inquiĂšte pas”, “Tout va bien”, “Je vais guĂ©rir vite”
 Lorsqu’on est soi-mĂȘme inquiet, lorsqu’on ne croit pas Ă  ses propres paroles, l’enfant le perçoit, et c’est doublement angoissant pour lui. Pour ĂȘtre rassurĂ©, l’enfant a avant tout besoin de pouvoir se fier Ă  son parent et de savoir concrĂštement quels vont ĂȘtre les changements dans son quotidien.

Que peut-on dire ?

‱ Commencer par dire Ă  son enfant qu’il n’est en rien responsable de ce qui arrive, et lui montrer qu’on a de la ressource pour continuer d’avancer : “J’ai perdu mon travail, et je vais faire ce qu’il faut pour en trouver un autre.”

‱ Donner les dĂ©tails pratiques : “Mamie va venir te garder”, “Il faudra qu’on se lĂšve plus tĂŽt pour le bus”, “Tu resteras Ă  la garderie le soir”, “Tu verras Papa le week-end”


‱ S’attacher Ă  dĂ©crire ce que ça va changer et insister sur ce que ça ne va pas changer, en particulier les petites habitudes : “Toi, tu continueras d’aller Ă  l’école, je m’arrangerai pour qu’il y ait toujours quelqu’un pour venir te chercher.” En imaginant aussi d’autres rituels quand cela est possible : “MĂȘme si je suis Ă  l’hĂŽpital, j’ai donnĂ© une mission Ă  Papa : tous les soirs une histoire pour que tu puisses me la raconter ensuite !”

“Comment parler aux enfants des Ă©preuves de la vie ?”, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d'Api n°648, fĂ©vrier 2020. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Kei Lam.

Éviter de
 cacher ses Ă©motions

Les Ă©motions font partie de la condition humaine. Les dissimuler, c’est illusoire ! L’enfant perçoit le langage du corps, les mimiques, les attitudes. A-t-on envie qu’il imagine qu’ĂȘtre grand, c’est ne rien ressentir du tout ? En outre, plus on les lui cache, plus il peut perdre confiance dans ses perceptions (“Je vois que Maman est triste, mais elle dit que tout va bien. Je n’y comprends rien !”) et en la parole de l’adulte. Ce qui importe, c’est de “parler vrai”, comme le disait Françoise Dolto. Nommer l’émotion, c’est autoriser l’enfant Ă  comprendre, et aussi Ă  l’éprouver.

Que peut-on dire ?

‱ Si je suis triste, je ne dis pas “Ne t’inquiĂšte pas, tout va bien”, mais “Je suis trĂšs triste de la mort de Papi. Ça va durer un peu, c’est normal, mais je vais rĂ©ussir Ă  dĂ©passer ça.” Partager nos Ă©motions aidera notre enfant Ă  exprimer et Ă  partager les siennes.

Éviter de
 vouloir s’en sortir tout seul

Il ne faut jamais hĂ©siter Ă  se faire aider et Ă  faire aider les enfants. Parfois, Ă©branlĂ©s par leurs Ă©motions ou leurs difficultĂ©s, les parents ne sont pas les mieux placĂ©s pour accompagner leurs enfants. Se tourner vers un tiers, professionnel, peut s’avĂ©rer efficace. Autant consulter un psychologue “pour rien” plutĂŽt que de passer Ă  cĂŽtĂ© de quelque chose !

Que peut-on dire ?

‱ Selon son Ăąge, l’enfant n’est pas capable d’évaluer ses propres besoins. À nous de faire le choix pour lui et de lui proposer de s’exprimer : “Quelquefois, on peut avoir besoin de parler. Peut-ĂȘtre que ce serait bien que tu parles Ă  quelqu’un. Il y a des gens dont le travail est d’aider les autres et d’écouter leurs soucis.”

“Comment parler aux enfants des Ă©preuves de la vie ?”, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d'Api n°648, fĂ©vrier 2020. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Kei Lam.

Et quand on n’arrive pas Ă  faire face ?

Hospitalisation, dĂ©pression
 Rien n’est plus angoissant que de voir ses parents terrassĂ©s, physiquement ou psychiquement, rĂ©duits Ă  l’impuissance quand ils ne trouvent pas en eux les ressources nĂ©cessaires pour rebondir. Dans ce cas, c’est bien de faire appel aux proches pour organiser des relais et ainsi tout faire pour que la vie de l’enfant continue dans les meilleures conditions possible. Et n’hĂ©sitons pas Ă  Ă©largir ce cercle de soutien : voisins, amis, parents des amis de nos enfants, etc. Osons demander de l’aide autour de nous
 

Pour aller plus loin

‱ Comment te dire ? Savoir parler aux tout-petits, de Marie-NoĂ«lle ClĂ©ment, Ă©d. Pocket.
Des pistes pour aborder des sujets délicats (mais pas forcément dramatiques) avec les tout-petits.

‱ “SĂ©paration, comment protĂ©ger son enfant ?”
Un dossier est à retrouver sur le site de Pomme d’Api.

“Comment parler aux enfants des Ă©preuves de la vie ?”, supplĂ©ment pour les parents du magazine Pomme d’Api n°648, fĂ©vrier 2020. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Kei Lam.
Couverture du magazine Pomme d'Api et son supplément pour les parents, n°648, février 2020
Tutos lecture de Margaud Liseuse : Pourquoi lire des histoires qui font peur ?

Pourquoi lire des histoires qui font peur ?

Dans les histoires que nous lisons aux enfants, nous connaissons de nombreux personnages qui font peur. Pourquoi ces figures de contes et leurs histoires permettent-elles de dĂ©dramatiser et d’exorciser la peur ?

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